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Protéger les jeunes athlètes : Comprendre et prévenir le traumatisme cranio-cérébral léger

12 février 2025
Protéger les jeunes athlètes : Comprendre et prévenir le traumatisme cranio-cérébral léger

Un choc, une seconde… des impacts durables

Un match de hockey intense, un choc à la tête lors d’un entraînement de soccer, une chute au basketball… Dans le feu de l’action, les blessures sportives font partie du jeu. Mais lorsqu’il s’agit d’un traumatisme cranio-cérébral léger (TCCL), l’impact va bien au-delà du terrain. Trop souvent minimisées, les commotions cérébrales peuvent pourtant avoir des conséquences sérieuses, surtout si elles sont répétées. Alors, comment protéger nos jeunes athlètes tout en leur permettant de s’épanouir dans leur sport préféré ?

Qu’est-ce qu’un traumatisme cranio-cérébral léger ?

Le TCCL est une atteinte du cerveau causée par un choc direct ou indirect à la tête, au visage ou même au corps, entraînant un mouvement brusque du cerveau à l’intérieur du crâne. Contrairement à une idée reçue, une perte de conscience n’est pas nécessaire pour parler de commotion cérébrale. Les signes peuvent être subtils :

  • Maux de tête persistants
  • Étourdissements
  • Confusion ou trouble de concentration
  • Nausées
  • Sensibilité accrue au bruit et à la lumière
  • Changements d’humeur ou de comportement

Un jeune qui semble « juste un peu étourdi » après un coup à la tête pourrait en réalité être en train de subir une commotion cérébrale. C’est pourquoi il est crucial d’être attentif et de ne pas banaliser ces symptômes.

La menace invisible : l’accumulation des commotions

L’un des plus grands dangers du TCCL dans le sport est la répétition des commotions sans un temps de récupération adéquat. Lorsqu’un athlète retourne trop vite au jeu après une première commotion, il devient plus vulnérable à une seconde, puis une troisième… À terme, ces blessures cumulées peuvent évoluer vers un TCC léger complexe, dont les séquelles peuvent être lourdes :

  • Troubles cognitifs à long terme (problèmes de mémoire et de concentration)
  • Migraines chroniques
  • Troubles de l’humeur (anxiété, dépression, irritabilité)
  • Fatigue persistante
  • Problèmes de sommeil

Dans les cas les plus graves, on parle d’encéphalopathie traumatique chronique, une condition neurodégénérative qui a notamment été observée chez d’anciens joueurs de football américain et de hockey professionnel.

Les consignes de récupération : essentielles et non négociables

Si un jeune subit une commotion cérébrale, le repos est la clé. Les premières 24 à 48 heures doivent être consacrées à une pause complète des activités physiques et mentales (y compris les écrans et les devoirs). Ensuite, un retour progressif à l’activité peut être envisagé, toujours sous supervision médicale.

Voici quelques principes à respecter :

  1. Ne jamais reprendre le jeu le jour même d’une commotion.
  2. Obtenir un feu vert médical avant de recommencer le sport.
  3. Suivre un protocole de retour au jeu progressif.
  4. Écouter les signes du corps : un malaise, un mal de tête, une fatigue anormale = STOP.

Les entraîneurs, les coéquipiers et surtout les parents ont un rôle clé à jouer pour s’assurer que ces consignes soient respectées.

Mieux vaut prévenir que guérir

Bien que les commotions fassent partie des risques du sport, plusieurs mesures peuvent en réduire l’incidence :

✅ Encourager le port de l’équipement de protection adapté (casques bien ajustés, protège-dents)
✅ Favoriser des techniques de jeu sécuritaires (éviter les mises en échec à la tête, bien apprendre à tomber)
✅ Sensibiliser les jeunes athlètes à l’importance de signaler une blessure
✅ Former les entraîneurs et les parents à reconnaître les signes d’une commotion

Conclusion : La santé avant la victoire

Un match se gagne, un championnat s’oublie… mais un cerveau, lui, doit durer toute une vie. Chaque parent souhaite voir son enfant s’épanouir dans son sport, mais la performance ne doit jamais primer sur la santé. En reconnaissant l’importance d’un bon rétablissement et en évitant l’accumulation des commotions, nous pouvons faire du sport un espace sécuritaire où nos jeunes grandissent en force et en confiance.

Ensemble, protégeons nos athlètes d’aujourd’hui pour qu’ils restent en santé demain !


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